Les exams, ça ne sert à rien ?

Publié le 8 juin 2008 par Emy

Vendredi soir, j'étais à une soirée très sympa avec des amis de la fac. En ce moment, on est en plein dans les exams. Certains ont fini (la chance !), d'autres pas encore (comme moi). Alors, bien sûr, même si on se dit tous qu'on ne veut pas parler des exams, à un moment ou à un autre, la fac réapparaît dans les conversations.

Franchement, soyons réaliste : à quoi servent les examens ? A sélectionner les étudiants. Le pire, c'est qu'ils ne sélectionnent pas forcément les meilleurs, juste ceux qui ont révisé, révisé et révisé.

Vu l'organisation des contrôles de connaissances à la fac (c'est à dire à chaque fin de semestre la plupart du temps), voilà ce qui se passe, du moins pour moi mais je ne suis pas la seule :

Je me jure en début de semestre que je vais travailler régulièrement pour pas trop me prendre la tête quand il faudra réviser.
Finalement, je ne bosse que les cours que j'aime et quand j'ai envie, ce qui est très rare, ou quand j'ai vraiment peur de me planter, je bosse les autres cours moins marrants. Certaines lacunes d'accumulent.
En math, on a souvent des partiels au milieu du semestre qui compte pour 40% de la note finale (ou si la note d'examen est meilleure alors la note de partiel ne compte pas). Ces partiels, on essaie de super bien réviser pour avoir des points d'avance. Sauf qu'on se dit aussi que si on les plante, c'est pas si grave car la note ne comptera pas.
15 jours, 1 mois pour les plus prévoyants, la veille pour les retardataires, on se met à réviser un semestre de cours. Les plus organisés connaissent déjà leur cours donc ils n'ont plus qu'à le réviser. Mais, souvent, les révisions consistent à apprendre le cours.
Les examens se passent... Certains vont au rattrapage. Je dirais même plutôt que beaucoup d'étudiants vont au rattrapage. Enfin, entre le sport, la compensation au semestre et celle à l'année, on s'en sort tant bien que mal.
15 jours après les examens : que reste-t-il de ces connaissances ? Dans mon cas, je pense qu'il en reste à peu près 30%.

L'autre jour, j'ai fait un test. Je suis en L3 (comprenez 3ème année de licence, soit Bac+3). Je devais me rappeler mes UE (Unité d'enseignement = cours) que j'ai eu en première année (il y en a 5 par semestre, 10 par an). J'avais de l'algèbre, de l'analyse, de l'automatisme et de l'électricité (une seule UE), une option sur la théorie des groupes et la résolution d'équa diff, de la programmation JAVA, et là, je réfléchis... Quelles étaient donc mes autres UE ? A oui, une UE de web design (sympa d'ailleurs), Introduction aux mathématiques de supérieures ou un truc dans le genre (c'est à dire qu'on revoit les nombres complexes, mais on avait aussi vu les matrices qui ne sont pas au programme de lycée...) Bref, ceci pour vous dire qu'il me faut près d'une demi-heure avant de faire la liste de mes cours de L1. Juste la liste. Alors pour vous dire exactement ce que les cours contenaient, je crois que j'en serais incapable. C'est là que nous voyons tous l'utilité des examens.
De mes cours de L1, j'ai du retenir 40%, grand maximum, grâce au fait que certaines choses sont tout de même revues dans les années suivantes. Mais, pour un nombre assez large de connaissance, les profs considèrent qu'on le sait !!! Pourtant, tout le monde sait que nous ne le savons pas ! C'est vraiment l'autruche qui se met la tête dans le sable.

Je ne vous parle pas non plus du mal psychologique et physique que les examens causent sur nos corps et nos cerveaux : révisions intensives, nuits raccourcies (ce n'est pas mon cas, mais j'en connais), stress ingérable (ça dépend des personnes...), pression de la société, de la famille, des profs !

Bientôt, je vous parlerai de ma fac idéale !